Le Dr Rohan Samarajiva souligne ce que vous devez savoir avant Dubaï — Un guide des plus inquiétantes propositions à la CMTI

COLOMBO, Sri Lanka, 30 novembre 2012 /PRNewswire via African Press Organization (APO)/ — À la veille de la Conférence mondiale des télécommunications internationales (CMTI) qui débutera le lundi 3 décembre à Dubaï, le Dr Rohan Samarajiva, président et directeur général de LIRNEasia et ancien directeur général des télécommunications au Sri Lanka, a mis au point l’analyse suivante soulignant les principaux problèmes posés par les diverses modifications proposées au Règlement des télécommunications internationales (RTI).

L’analyse de LIRNEasia examine les positions les plus controversées exprimées ces dernières semaines par les États membres ainsi que leur impact potentiel sur la prolifération continue de l’accès à Internet dans le monde.

Le Dr Samarajiva souligne quatre aspects essentiels qui devraient intéresser les observateurs internationaux et les délégations gouvernementales durant la CMTI :

• Les États arabes, l’Union africaine des télécommunications & la Communauté régionale des communications – nouvelle réglementation sur les tarifs d’accès : les propositions de ces régions cherchent à modifier de fonds en comble la nature de l’infrastructure Internet en imposant des frais pour les contenus diffusés sur ces réseaux. La réglementation des « tarifs d’accès » prévue dans le traité est susceptible d’imposer des frais additionnels pour les utilisateurs d’Internet des pays en développement ou de les priver de contenus dans le contexte d’un Internet balkanisé.

• Les États arabes, l’Union africaine des télécommunications & la Communauté régionale des communications – la réglementation des entités privées : les propositions soumises par ces régions prévoient des révisions qui entraineraient une nouvelle réglementation économique d’Internet. Selon ces propositions, le champ d’application du traité sera élargi pour inclure la plupart des sociétés privées, y compris des entités n’étant pas directement impliquées dans les télécommunications internationales, voire des utilisateurs des services de télécommunications.

• L’Inde – atteinte à la souveraineté nationale : la proposition du gouvernement indien comporte de nouvelles dispositions visant à accroître la réglementation internationale d’une manière qui risque de saper le droit souverain de l’Inde et sa capacité à gérer son infrastructure Internet. Permettre l’utilisation d’une langue obligatoire dans le traité pourrait forcer l’Inde à accepter le programme politique d’autres pays susceptibles d’avoir des intérêts divergents avec l’Inde quant à l’Internet ou les télécommunications.

• UNESCO et OCDE – avertissements concernant la juridiction de l’Union internationale des télécommunications (UIT) : plusieurs organismes internationaux ont tiré la sonnette d’alarme à propos de la juridiction de l’UIT sur l’Internet. Un représentant de l’UNESCO a particulièrement affirmé que les modifications du RTI « menaceront non seulement ‘la liberté d’expression’, mais pourraient aussi ‘susciter de fortes critiques de la part du public et affecter les Nations uniques à plus grande échelle.’ »

Le Dr Samarajiva affirme que beaucoup de propositions des régions et des pays risquent de saper les objectifs communs visant à élargir l’accès à Internet et d’aggraver la fracture numérique mondiale. Si les États membres de l’UIT votent en faveur de ces propositions irréfléchies qui augmentent la juridiction de l’UIT, les progrès actuels favorisés dernièrement par Internet afin de relancer l’économie des pays en développement risquent de s’arrêter.

« L’Internet constitue une magnifique plateforme pour l’innovation et l’esprit d’initiative. Dans les pays en développement, les jeunes s’affairent à développer des applications mobiles, car ils pensent que les obstacles à l’entrée sont peu importants. La politique du gouvernement peut améliorer ou entraver la facilité avec laquelle les utilisateurs d’Internet bénéficient de cette innovation », a fait remarquer le Dr Samarajiva.

« Le principe fondamental de toute politique publique est ‘ne pas nuire’, mais les propositions des États arabes et africains concernant les ‘tarifs d’accès’ vont porter préjudice. Nous pouvons faire davantage pour libérer l’énergie novatrice de notre peuple. Mais nous devons commencer par adopter la politique ‘ne pas nuire’ », a indiqué le Dr Samarajiva.

Veuillez faire clic ici pour accéder à l’analyse de LIRNEasia « A WCIT Proposal Primer; What Participants Need to Know For Dubai (Avant-première des propositions de la CMTI : ce que les participants devraient savoir avant Dubaï) ».

Le Dr Samarajiva est disponible pour des déclarations publiques durant la CMTI, organisée du 3 au 14 décembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Pour fixer un entretien avec le Dr Samarajiva, veuillez contacter Sumudu Pagoda à l’adresse sumudu@lirneasia.net.

CONTACT : Sumudu Pagoda, sumudu@lirneasia.net, +94(0) 11 267 1160

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